Après avoir démissionné de son poste de Premier ministre, Sébastien Lecornu a pris la parole sur le perron de Matignon ce lundi 6 oct0bre. Il a expliqué les "trois raisons" l'ayant conduit à ce choix.
Sébastien Lecornu a pris la parole quelques minutes sur le perron de Matignon ce lundi 6 octobre, peu avant 11 heures, pour expliquer les raisons de sa démission de son poste de Premier ministre. "On ne peut pas être Premier ministre lorsque les conditions ne sont pas remplies", a-t-il déclaré, avant de citer les "trois raisons" pour lesquelles il a été contraint de faire ce choix.
D'abord, l'ancien ministre des Armées estime que les différentes formations politiques, avec lesquelles il s'est entretenu à plusieurs reprises au cours des trois semaines écoulées, "ont fait mine parfois de ne pas voir le changement, la rupture profonde" qu'engendrait la décision de ne pas recourir à l'article 49.3 pour faire adopter le budget 2026. "Il n'y avait plus de prétexte pour une censure préalable", "pour que les parlementaires refusent de faire leur métier de parlementaires", estimait-il.
Ensuite, Sébastien Lecornu a dénoncé l'attitude des partis qui "continuent d'adopter une posture comme s'ils avaient tous la majorité absolue à l'Assemblée nationale". "Chacun veut que l'autre adopte la totalité de son programme", a-t-il déploré, indiquant que de son côté il était "prêt à des compromis".
Enfin, le plus éphémère Premier ministre de la Vème République est également revenu sur la composition de son gouvernement, dont les principaux ministres partie avait été nommés dimanche soir. Elle "n'a pas été fluide" au sein du "socle commun" et "a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans, non sans lien avec la future prochaine élection présidentielle", a-t-il souligné.
Pour finir, Sébastien Lecornu a tenu à passer un "message d'espoir et d'optimisme", assurant qu'il "suffirait de peu pour que ça fonctionne". Il a appelé chacun à être "plus désintéressé, à faire preuve d'humilité" et à effacer "certains égos". "Il faut toujours préférer son pays à son parti", a conclu le Premier ministre démissionnaire