Les députés ouvrent la voie à la vente des médicaments à l’unité

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par Jason Wiels, le Mercredi 27 novembre 2019 à 17:41, mis à jour le Mercredi 4 mars 2020 à 17:35

Un amendement La République en marche a été adopté en ce sens mercredi en commission lors de l'examen du projet de loi anti-gaspillage. Il s'agit d'une promesse du président de la République, qui devra être confirmée par un vote en séance.

Suivre son ordonnance au comprimé près, ce sera peut-être une réalité à partir du 1er janvier 2022. Alors que la distribution de médicaments à l'unité existe déjà dans les maisons de retraite, la députée LaREM Nathalie Sarles - elle-même ancienne infirmière - a fait voter un amendement afin d'étendre ce mode de distribution aux pharmacies :

Afin d’éviter le gaspillage des médicaments, lorsque leur forme pharmaceutique le permet et sans porter atteinte à la liberté des prescriptions médicales, la délivrance de médicament en officine se fait à l’unité à partir du 1er janvier 2022.Amendement "La République en marche" au projet de loi anti-gaspillage

"Je peux vous dire que les armoires de nos concitoyens sont pleines de médicaments qui ne sont pas utilisés", justifie Nathalie Sarles. Selon les données officielles, un médicament remboursé sur deux finirait sa vie sans être consommé au fond d'une armoire à pharmacie. "Vous imaginez que cela fait 1,5 kg de médicaments par Français et par an qui partent chaque année à la poubelle ou pire dans les toilettes et qui vont ensuite contaminer les eaux ! C'est un vrai sujet", a appuyé le député socialiste Guillaume Garot.

La mesure, présente dans le programme d'Emmanuel Macron en 2017, a reçu un avis de sagesse de la part de la secrétaire d'État Brune Poirson qui défendait son projet de loi de lutte contre le gaspillage. Elle a invité les parlementaires à préciser les contours de leur proposition avec sa collègue Agnès Byzun, ministre des Solidarités et de la Santé, d'ici à la discussion en séance du texte, à partir du 9 décembre.