Édouard Philippe appelle Emmanuel Macron à organiser une présidentielle anticipée après l'adoption d'un budget

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Edouard Philippe RTL 07/10/2025
Edouard Philippe le 7 octobre 2025 (© RTL)
par Raphaël Marchal, le Mardi 7 octobre 2025 à 09:17, mis à jour le Mardi 7 octobre 2025 à 19:30

Invité de RTL ce mardi 7 octobre, l'ex-Premier ministre d'Emmanuel Macron juge que le le chef de l'Etat "s'honorerait" à organiser une élection présidentielle anticipée, dès lors qu'un budget pour 2026 serait adopté. Le président de la République doit "prendre la décision qui est à la hauteur de sa fonction", en "partant de façon ordonnée", estime Edouard Philippe.

C'est un signe de plus que la crise politique est profonde. Ce mardi 7 octobre, Edouard Philippe, qui a été le premier chef de gouvernement d'Emmanuel Macron de 2017 à 2020, appelle le chef de l'Etat à organiser une élection présidentielle anticipée, après l'adoption d'un budget pour l'année prochaine.

"Il s'honorerait à nommer un Premier ministre, avec pour fonctions d'exécuter les affaires courantes et de construire un budget, et de faire adopter ce budget, et qu'à l'issue, dès lors que la France est dotée d'un budget, il annonce qu'il organise une élection présidentielle anticipée, c'est-à-dire qu'il part immédiatement après que ce budget a été adopté", a expliqué le président d'Horizons sur RTL, ce mardi 7 octobre.

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"Je ne suis pas pour sa démission immédiate et brutale. Elle aurait un impact terrible et interdirait une élection présidentielle qui se passe dans de bonnes conditions. Mais je crois qu'il doit prendre une initiative", a précisé le maire du Havre. Face à "l'affaissement de l'Etat" et face au risque d'une crise de régime, Emmanuel Macron doit "prendre la décision qui est à la hauteur de sa fonction", a-t-il encore affirmé. Ce qui implique, selon Edouard Philippe, de "garantir la continuité de l'Etat, en partant de façon ordonnée".

Ce n'est pas du tout la question de l'homme. C'est la question de la fonction. Edouard Philippe (président d'Horizons et maire du Havre)

"On ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant dix-huit mois encore, c'est beaucoup trop long et ça nuit à la France", a estimé le président d'Horizons, qui a redit son ambition de figurer parmi les candidats à l'Elysée. "On assiste aujourd'hui à une crise politique qui consterne nos concitoyens", a-t-il considéré, fustigeant de nouveau la "funeste" décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale au lendemain des élections européennes de 2024. "Aujourd'hui, l'Etat n'est plus tenu." A ce stade, l'hypothèse d'une démission du président de la République a été écartée par son entourage.