Bien-être animal : la proposition de loi Villani renvoyée à plus tard faute de temps

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Des dauphins en captivité dans un delphinarium, en Moldavie(Rodion Proca/ Sputnik via AFP)
par Jason Wiels, le Jeudi 8 octobre 2020 à 11:30, mis à jour le Mardi 2 février 2021 à 18:19

Largement remaniée en commission, la proposition de loi de Cédric Villani a été débattue ce jeudi soir dans l'hémicycle pendant deux heures. Une séance trop courte pour aller jusqu'au bout du texte. Le député a demandé au gouvernement de réinscrire les travaux à l'ordre du jour "dès qu'il le pourra".

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L'essentiel

  • Lutter contre la souffrance des animaux sauvages comme domestiques, c'est l'objectif défendu par la proposition de loi Villani. Elle a été proposée dans le cadre de la niche parlementaire de son groupe Écologie démocratie solidarité (EDS), dont les membres sont issus d'une scission avec La République en marche.
  • En commission, la majorité a validé les dispositions sur la fin des animaux sauvages dans les spectacles (cirque, delphinarium) et sur l'interdiction de l'élevage de vison. L'interdiction de la chasse à courre et sous terre et l'obligation pour les élevages d'aménager un accès au plein air pour les bêtes ont en revanche été rejetées.

Les moments clés du débat

La journée réservée au groupe Écologie démocratie solidarité se solde jeudi par une satisfaction et une frustration pour ses membre, qui rassemble des déçus du macronisme classés à gauche. S'ils ont réussi à faire adopter en première lecture un texte pour allonger les délais de recours à l'IVG, le temps de ce débat - plus de neuf heures - n'a pas permis d'aller au fond de l'examen d'un autre texte, sur la condition animale, qui avait lui aussi toutes les chances d'être votées après son remaniement par la majorité en commission.

La déconvenue était manifeste pour son rapporteur, Cédric Villani, qui a déploré "les ficelles" de la droite pour faire durer selon lui les échanges au-delà du raisonnable. Déçu donc mais ne s'avouant pas vaincu, le député de l'Essonne a prié le gouvernement de réinscrire, comme cela est en son pouvoir, le texte à l'ordre du jour au Parlement :

Une demande visiblement bien reçue par la secrétaire d'État à la biodiversité Bérangère Abba, qui n'a toutefois pas précisé le nouveau calendrier qui donnerait une deuxième chance aux propositions de ce texte d'aboutir.