Gouvernement : Gabriel Attal nommé Premier ministre par Emmanuel Macron

C'est une ascension éclair et inédite. Nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, mardi 9 janvier, Gabriel Attal devient, à 34 ans, le plus jeune chef de gouvernement de l'histoire de la République.

Benjamin du gouvernement en 2018, puis plus jeune ministre de l'Education nationale, le nouveau Premier ministre s'est imposé dans la dernière ligne droite pour succéder à Elisabeth Borne à Matignon. Ces derniers mois, Gabriel Attal est devenu la personnalité la plus populaire du gouvernement et de la majorité présidentielle dans les enquêtes d'opinion. 

Trois ans plus jeune que Laurent Fabius lorsque François Mitterrand l'avait nommé Premier ministre il y a quarante ans, le nouveau Premier ministre s'est d'abord engagé au sein du Parti socialiste. Issu de la mouvance strauss-kahnienne, il a travaillé avec Marisol Touraine, lorsque celle-ci était ministre de la Santé de François Hollande, avant de rejoindre Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2017. 

Dans la foulée, l'ancien élève de la prestigieuse et sélective Ecole alsacienne à Paris, s'était fait élire député des Hauts-de-Seine, dans un fief de droite. Moins d'un an et demi plus tard, en octobre 2018, il fait son entrée au gouvernement comme secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer. Le début d'une ascension fulgurante. En juillet 2020, il devient secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, Jean Castex, pour occuper la fonction stratégique de porte-parole du gouvernement. 

Après la réélection d'Emmanuel Macron, lui-même est réélu député en juin 2022. Il ne siège cependant pas à l'Assemblée nationale puisque, dès le mois de mai, il est de nouveau appelé au gouvernement en tant que ministre délégué chargé des Comptes publics auprès du ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire. Dernière étape avant Matignon, en juillet 2023, il est nommé ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse, où il fait un passage aussi bref que remarqué. 

"Choc des savoirs", "école des droits et des devoirs", prise de position en faveur de l'expérimentation de l'uniforme, journal de 20h pour annoncer l'interdiction de l'abaya dans les établissements scolaires, retour du redoublement... En quelques mois, le ministre, omniprésent, monte au front et marque les esprits. Un sans-faute qui l'a donc mené jusqu'à Matignon, devenant ainsi le quatrième Premier ministre d'Emmanuel Macron.