Elisabeth Borne : "On pouvait avoir un vote de confiance, mais qui ne disait rien"

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Elisabeth Borne le jour de sa nomination à Matignon, le 17 mai 2022 (AFP)
par LCP.frElsa Mondin-Gava, le Mardi 5 juillet 2022 à 20:16, mis à jour le Mardi 5 juillet 2022 à 22:52

Devant les députés Renaissance réunis mardi soir à Paris, la Première ministre est revenue sur le choix de ne pas se soumettre au vote de confiance de l'Assemblée nationale après sa déclaration de politique générale, programmée mercredi.

C'était un peu la répétition générale avant la première représentation. Alors qu'Elisabeth Borne doit présenter sa feuille de route mercredi 6 juillet à 15h à l'Assemblée nationale, la Première ministre a réuni mardi soir les députés du groupe Renaissance (ex-La République en marche) et les ministres de son gouvernement à la Manufacture des Gobelins, à Paris. "Nous sommes totalement en ordre de marche pour répondre aux attentes des Français", a-t-elle déclaré, afin de rassurer ses troupes qui ne représentent plus qu'une majorité relative dans l'hémicycle.

"On pouvait avoir un vote de confiance, mais un vote de confiance qui ne disait rien. C'est ce que nous avons considéré avec le président de la République", a aussi expliqué la Première ministre qui a décidé de ne pas engager la responsabiltié de son gouvernement à l'issue de sa déclaration de politique générale. Pour obtenir cette confiance, Elisabeth Borne, qui ne dispose pas d'une majorité absolue, aurait dû compter sur l'abstention d'une partie de l'opposition pour obtenir cette confiance. 

Lors de cette courte intervention, elle a enfin fait passer le message aux députés de "rester attachés à [leurs] circonscriptions" pour relever un défi : "assurer que les réformes arrivent toujours jusqu’aux Français", soulignant que la moitié de l'équipe gouvernementale est issue de l'Assemblée nationale. Encore faut-il que lesdites réformes soient votées par le Parlement... Il faudra "construire des majorités de conviction, projet par projet, texte par texte", un "exercice nouveau" pour l'exécutif, a admis la cheffe du gouvernement qui, après son discours mercredi, devra passer aux travaux pratiques notamment pour faire voter les mesures destinées à soutenir le pouvoir d'achat des Français.