Vice-présidents, questeurs, secrétaires : le nouveau bureau de l'Assemblée est au complet

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Nouvel Hemicycle
par Soizic BONVARLETRaphaël Marchal, le Mercredi 29 juin 2022 à 17:55, mis à jour le Mercredi 29 juin 2022 à 21:59

Au lendemain de l'élection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l'Assemblée nationale, les députés ont constitué, mercredi 29 juin, le nouveau bureau de l'institution. Sur six vice-présidences, deux sont allées à la majorité présidentielle, deux à des groupes de la Nouvelle union populaire sociale et écologique et deux au Rassemblement national. 

Deux vice-présidences sur six pour le Rassemblement national 

Six candidats à une vice-présidence de l'Assemblée nationale ont recueilli une majorité absolue dès le premier tour de scrutin. Il n'aura donc fallu qu'un seul tour pour pourvoir les six postes en jeu. Les deux candidates de la majorité, Naïma Moutchou (Horizons) et Élodie Jacquier-Laforge (MoDem), ont été élues avec 373 voix chacune. Mais comme le veut l'usage, c'est Valérie Rabault (Socialistes), membre de l'opposition, qui a été désignée première vice-présidente, en recueillant 367 voix. Les trois autres vice-présidents sont Caroline Fiat (LFI), Sébastien Chenu (RN) et Hélène Laporte (RN).

Sandrine Rousseau et Benjamin Lucas, les deux autres candidats, étaient issus du groupe Écologiste. Ils n'ont recueilli respectivement que 29 et 32 voix. Leurs candidatures devaient, selon Benjamin Lucas, servir à faire barrage au Rassemblement national. "C'est un jour triste pour la République et ses valeurs et pour notre institution", a regretté l'élu, voyant dans le résultat du scrutin le signe d'un accord tacite entre la majorité présidentielle, Les Républicains et le Rassemblement national. Selon lui, "la majorité a montré qu'elle préférait pactiser avec l'extrême-droite plutôt que de lui faire barrage". Des propos appuyés par la présidente du groupe de La France insoumise. "Voilà où mène leur "tout sauf la Nupes" : à la compromission avec l'extrême-droite", a tweeté Mathilde Panot à l'issue des résultats du vote.

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Une critique battue en brèche par les membres de la majorité. "Il faut que l'on respecte le vote des Français, toutes les composantes doivent être présentes", a ainsi déclaré la nouvelle vice-présidente du Palais-Bourbon, Élodie Jacquier-Laforge. "Les deux candidats écologistes n'ont pas reçu tous les votes de leur intergroupe, ils n'ont même pas voté pour les leurs", a d'ailleurs souligné la présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé. 

Une première questeure

Les députés ont ensuite poursuivi avec l'élection relative aux trois postes de questeurs. Deux élus de la majorité s'étaient portés candidats : Éric Woerth (Renaissance), et Marie Guévenoux (Renaissance). Au sein de l'opposition, Éric Ciotti (LR) et Bastien Lachaud (LFI) se disputaient le dernier siège, avec un avantage au candidat de la droite, qui n'avait pas obtenu de vice-présidence. "C'est toujours le même sujet : il faut avoir une représentation qui est juste", a précisé Aurore Bergé. "Il nous apparaît légitime que Les Républicains puissent exister au sein du bureau de l'Assemblée nationale."

Le poste de premier questeur est revenu à Marie Guévenoux, qui a récolté 378 voix, suivie de près par Éric Ciotti (367), et Éric Woerth (356), tous deux élus. Au contraire de Bastien Lachaud, pour lequel les 158 suffrages portés sur sa candidature n'auront pas suffi. Plusieurs membres de la Nupes ont interprété l'absence de candidat du Rassemblement national comme un "retour d'ascenseur" suite à l'élection pour la vice-présidence, et dénoncé la méthode qui a consisté à distribuer deux bulletins aux députés : l'un avec les trois noms des questeurs finalement élus, et l'autre au nom de Bastien Lachaud. "C'est la démonstration que la majorité choisit son opposition", a conclu ce dernier.

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Douze secrétaires élus pour dix-sept candidatures

Les députés ont enfin eu à se prononcer sur les douze postes de secrétaires à pourvoir, alors qu'ils étaient dix-sept à se porter candidats. Ayant obtenu la majorité absolue, ont été élus dès le premier tour : Rémy Rebeyrotte (Renaissance), Jean Terlier (Renaissance), Christophe Blanchet (Démocrate), Laurence Vichnievsky (Démocrate), Caroline Janvier (Renaissance), Soumya Bourouaha (GDR), Yannick Favennec-Bécot (Horizons), Philippe Gosselin (LR), Pierre Morel-À-L'Huissier (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires), Claire Pitollat (Renaissance).

Bruno Bilde (RN), Danièle Obono (LFI), Edwige Diaz (RN), Sandrine Rouseau (Ecologiste), Sarah Legrain (LFI), Hubert Julien-Laferrière (Ecologiste), et Frédéric Mathieu (LFI) n'ayant pas obtenu la majorité suffisante au premier tour, ils ont tous maintenu leur candidature pour les deux postes restés vacants. Ont ainsi été élus au second tour Hubert Julien-Laferrière et Danièle Obono, avec respectivement 140 et 128 voix sur 248 suffrages exprimés.