Législatives : Jean-Luc Mélenchon ne sera pas candidat

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Jean-Luc Mélenchon à Marseille
par Soizic BONVARLET, le Vendredi 13 mai 2022 à 11:01, mis à jour le Vendredi 13 mai 2022 à 12:36

Jean-Luc Mélenchon en a fait l'annonce définitive : il ne sera pas candidat aux élections législatives. Elu député en 2017 dans la 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône, il cède la place à l'un de ses proches, Manuel Bompard, pour mieux se consacrer, au niveau national, à ce qu'il qualifie de "troisième tour" de l'élection présidentielle. 

Il l'avait laissé entendre, c'est désormais officiel, Jean-Luc Mélenchon ne briguera pas sa succession dans la 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône. Une annonce qu'il a faite jeudi 12 mai à Marseille, à l'occasion d'un "apéro populaire", dans le cadre de la campagne pour les élections législatives. 

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Elu en 2017 à l'Assemblée, après plusieurs mandats de sénateur et un mandat de député européen, le leader de La France insoumise a, par ailleurs, indiqué qu'il cédait sa place à Manuel Bompard, actuellement député européen, directeur de sa propre campagne pour l'élection présidentielle, et principal négociateur de l'accord de coalition avec les autres partis de gauche, ayant permis la création de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). "C’est un des représentants les plus éminents de la jeune génération des insoumis (...) Il faut l'élire", a aussi déclaré le député sortant.

Une stratégie au service d'une autre ambition

Car Jean-Luc Mélenchon l'avait indiqué dès le 9 avril dernier, son ambition consiste désormais à conduire le gouvernement de la France. Par la formule "je demande aux Français qu'ils m'élisent Premier ministre", il espère maintenir mobilisé l'électorat qui s'est porté sur lui lors de l'élection présidentielle, voire créer les conditions d'une majorité de gauche à l'Assemblée nationale et imposer ainsi une cohabitation Emmanuel Macron. 

Déjà, samedi 7 mai, lors de la première convention de la NUPES, le chef de file de La France insoumise avait fait valoir l'intérêt stratégique de ne pas être candidat à la députation, et ce en raison des règles liées à l'équité des temps de parole tout au long de la campagne officielle. "L'avantage que je ne sois pas candidat, c'est que je peux courir partout, on n'est pas obligé de faire venir tous les autres", avait-il ainsi argué. Une stratégie une fois encore destinée à maintenir et amplifier la dynamique qui lui a permis d'arriver derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen, avec presque 22% des voix, au premier tour de l'élection présidentielle. 

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