Le Bureau de l'Assemblée a levé l'immunité parlementaire de Damien Abad

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par Raphaël Marchal, le Mercredi 24 mai 2023 à 10:32, mis à jour le Mercredi 24 mai 2023 à 10:51

Le Bureau de l'Assemblée nationale a levé à l'unanimité, mercredi 24 mai, l'immunité parlementaire de Damien Abad. Le député et ancien ministre est visé par une enquête préliminaire pour "tentative de viol". 

Visé par des accusations de viol, l'ancien président du groupe Les Républicains et éphémère ministre du premier gouvernement d'Elisabeth Borne, Damien Abad ne bénéficie plus de l'immunité parlementaire. Le Bureau de l'Assemblée nationale a en effet levé à l'unanimité, ce mercredi 24 mai, l'immunité du député apparenté au groupe Renaissance, dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par la Justice suite à une plainte déposée pour "tentative de viol".

Cette demande de levée de l'immunité parlementaire de Damien Abad a été formulée et transmise à la présidence de l'Assemblée nationale par le parquet de Paris. L'immunité protège les parlementaires de toute mesure coercitive le privant de se sa liberté ou la restreignant, sauf crime, délit flagrant ou condamnation définitive, ce qui n'empêche pas une mise en examen.

Dans un communiqué publié la semaine dernière, Damien Abad avait affirmé être "favorable" à la levée de son immunité, faisant part de son désir d'être "entendu par la Justice comme n'importe quel autre citoyen". "J’ai toujours dit que je me tenais à la disposition de la Justice afin de pouvoir répondre aux questions des enquêteurs et confirmer ainsi mon innocence face aux calomnies ignobles dont je suis la cible", avait-il précisé. 

Dès le lendemain de la nomination de Damien Abad au gouvernement, Mediapart avait relayé des accusations de viol à son encontre, datant de 2010 et 2011, les plaintes ayant été classées en 2012 puis 2017. Fin juin 2022, une plainte avait de nouveau été déposée, entraînant l'ouverture de l'enquête préliminaire pour tentative de viol.

Finalement, début juillet 2022, un peu plus d'un mois après avoir été nommé ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, Damien Abad, réélu à l'Assemblée, avait été écarté du gouvernement. Les "conditions de sérénité" nécessaires à l'exercice de sa fonction n'étaient "plus présentes", avait expliqué le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.

(Avec AFP)