[Direct] Valérie Rabault élue première vice-présidente, l'élection du bureau toujours en cours

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L'hémicycle de l'Assemblée nationale, le 28 juin 2022
L'hémicycle de l'Assemblée nationale, le 28 juin 2022 (Christophe ARCHAMBAULT / AFP)
par Raphaël MarchalMaxence Kagni, Jason Wiels, Soizic BONVARLET, Juliette Lacroix, le Mercredi 29 juin 2022 à 14:16, mis à jour le Mercredi 29 juin 2022 à 19:21

Les députés poursuivent l'installation de l'Assemblée nationale de la XVIème législature ce mercredi 29 juin. Après avoir élu Yaël Braun-Pivet à la présidence de l'Assemblée mardi, c'est le bureau de l'institution qui doit être constitué. Les six postes de vice-présidents ont été désignés. Deux sont allés à la majorité présidentielle, deux au Rassemblement national et deux à l'opposition de gauche. Trois postes de questeurs et douze de secrétaires sont encore à pourvoir.

Valérie Rabault première vice-présidente

Les six vice-présidents de l'Assemblée sont connus. Il n'aura fallu qu'un seul tour pour connaître leur nom, six candidats ayant recueilli la majorité absolue. Les deux candidates de la majorité, Naïma Moutchou (Horizons) et Élodie Jacquier-Laforge (MoDem) ont recueilli 373 voix chacune. Mais comme le veut la tradition, c'est Valérie Rabault (PS), membre de l'opposition, qui a été désignée première vice-présidente, en recueillant 367 voix. Les trois autres vice-présidents sont Caroline Fiat (LFI), Sébastien Chenu (RN) et Hélène Laporte (RN).

Sandrine Rousseau et Benjamin Lucas, les deux autres candidats, étaient issus du groupe Écologiste. Ils n'ont recueilli que 29 et 32 voix. Leur candidature devait servir de barrage au Rassemblement national, comme l'a confirmé Benjamin Lucas. "C'est un jour triste pour la République et ses valeurs et pour notre institution", a confié l'élu, estimant que le résultat du scrutin est le signe d'un accord tacite entre la majorité présidentielle, Les Républicains et le Rassemblement national. Selon lui, "la majorité a montré qu'elle préférait pactiser avec l'extrême-droite plutôt que de lui faire barrage". 

Une critique battue en brèche par les membres de la majorité. "Il faut que l'on respecte le vote des Français, toutes les composantes doivent être présentes", a ainsi déclaré la nouvelle vice-présidente du Palais-Bourbon, Élodie Jacquier-Laforge. "Les deux candidats écologistes n'ont pas reçu tous les votes de leur intergroupe, ils n'ont même pas voté pour les leurs", a pour sa part souligné la présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé.

Une première questeure

Les députés ont ensuite poursuivi avec l'élection relative aux trois postes de questeurs. Deux élus de la majorité s'étaient portés candidats : Éric Woerth (Renaissance), et Marie Guévenoux (Renaissance). Au sein de l'opposition. Éric Ciotti (LR) et Bastien Lachaud (LFI) se disputaient le dernier siège, avec un net avantage au candidat de la droite, qui n'avait pas obtenu de vice-présidence. "C'est toujours le même sujet : il faut avoir une représentation qui est juste", a précisé Aurore Bergé. "Il nous apparaît légitime que Les Républicains puissent exister au sein du bureau de l'Assemblée nationale."

Le poste de premier questeur est revenu à Marie Guévenoux, qui a récolté 378 voix, suivie de près par Éric Ciotti (367), et Éric Woerth (356), tous deux élus. Au contraire de Bastien Lachaud, pour lequel les 158 suffrages portés sur sa candidature n'auront pas suffi. Plusieurs membres de la Nupes ont interprété l'absence de candidature du Rassemblement national comme un "retour d'ascenseur" suite à l'élection pour la vice-présidence, et dénoncé la méthode qui a consisté à distribuer deux bulletins aux députés : l'un avec les trois noms des questeurs finalement élus, et l'autre au nom de Bastien Lachaud. "C'est la démonstration que la majorité choisit son opposition", a conclu ce dernier.

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Douze secrétaires à élire

Les députés doivent encore se prononcer sur les douze postes de secrétaires à pourvoir. Se portent candidats Bruno Bilde (RN), Danièle Obono (LFI), Edwige Diaz (RN), Sandrine Rouseau (Ecologiste), Rémy Rebeyrotte (Renaissance), Jean Terlier (Renaissance), Christophe Blanchet (MoDem), Sarah Legrain (LFI), Laurence Vichnievsky (MoDem), Caroline Janvier (Renaissance), Soumya Bourouaha (GDR), Yannick Favennec-Bécot (Horizons), Philippe Gosselin (LR), Hubert Julien-Laferrière (Ecologiste), Frédéric Mathieu (LFI), Pierre Morel-À-L'Huissier (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires), Claire Pitollat (Renaissance), soit un total de dix-sept prétendants. Il s'agit du dernier scrutin de la journée.