"Tour de table" à l’Elysée : "Nous verrons ce soir si nous avons été entendus"

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Couverture : "Tour de table" à l’Elysée : "Nous verrons ce soir si nous avons été entendus"
par Maxence Kagni, le Lundi 10 décembre 2018 à 16:32, mis à jour le Jeudi 19 mars 2020 à 15:10

Emmanuel Macron a organisé lundi une concertation à l'Elysée : le chef de l'Etat a "écouté" les représentants syndicaux (CFDT, Medef, CFE-CGC...) mais n'a pas laissé filtrer les mesures qu'il compte annoncer ce soir à 20 heures afin d'apaiser la colère des gilets jaunes.

Un "très long tour de table", mais pas encore d'annonces. Emmanuel Macron a organisé lundi matin à l'Elysée une concertation au cours de laquelle le chef de l'Etat a pu entendre les doléances de plusieurs représentants syndicaux (CFDT, CGT, Medef, FNSEA...), ainsi que celles des présidents de l'Association des Régions de France Hervé Morin et de l'Association des maires de France François Baroin.

Emmanuel Macron a écouté pendant près de quatre heures les différents intervenants, sans en dire plus sur les mesures qu'il souhaite adopter pour tenter de calmer la colère des gilets jaunes.

Pouvoir d'achat

Face à une "crise démocratique très grave", le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a demandé une "réponse de court terme en matière de pouvoir d'achat" et un "débat sur la justice fiscale".

La CFE-CGC, quant à elle, a dénoncé le "scandale" que représente selon elle le CICE, "une gabegie financière de 20 milliards d'euros, sur lequel il faut à l'évidence revenir".

Heures supplémentaires défiscalisées

Le patronat, par le biais de François Asselin (CPME) et Geoffroy Roux de Bézieux (Medef), a demandé pour sa part le rétablissement des "heures supplémentaires nettes de taxes et nettes d'impôts".

Le président du Medef a également évoqué la "nécessité impérieuse de baisser la pression fiscale" et s'est dit prêt à participer à des "discussions" sur la mise en place de mesures permettant de financer les modes de transports individuels afin de favoriser la "mobilité dans les zones pas couvertes" par les transports publics.

Une motion de censure déposée mardi ?

Le président de la République s'exprimera à 20 heures : "Nous verrons ce soir si nous avons été entendus", a résumé Yves Veyrier, le nouveau secrétaire de Force Ouvrière, qui était venu proposer une "généralisation de la prime transport".

L'allocution d'Emmanuel Macron sera écoutée avec "un beaucoup d'intérêt" par le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger mais aussi par les députés du groupe "Socialistes et apparentés" à l'Assemblée nationale. Selon l'AFP, les députés PS attendent la prise de parole du chef de l'Etat avant de déposer leur motion de censure commune avec les députés communistes et France Insoumise.