
Peut-on reprocher à la mère d'un militaire de ne pas assez "soutenir les forces de sécurité" ? Lors des questions au gouvernement, François de Rugy a fait ce procès à la députée insoumise Caroline Fiat, en réponse à sa question sur les revendications des gilets jaunes :
La parlementaire, dont le "fils revient du Mali" où les combats sont toujours en cours, s'est immédiatement émue dans un tweet des propos du ministre :
Était-il au courant de la situation personnelle de la députée, visiblement choquée par l'attaque ? "Je l'ignore, mais quand on ne sait pas, on se renseigne. Plusieurs députés et ministres sont au courant", précise Caroline Fiat à LCP.
L'ancienne aide-soignante ne voit là qu'une expression de plus du "mépris de classe" qui régnerait parfois dans l'hémicycle. Au début de son mandat, elle n'oublie pas qu'on la surnommait "Bac - 2" dans les couloirs du Palais-Bourbon. "Heureusement, plusieurs députés de la majorité ont fait en sorte que ça s'arrête", reconnaît Caroline Fiat.
"Les policiers et gendarmes n'attendent pas une standing-ovation"
Plus tôt dans la séance de questions au gouvernement, le Premier ministre a rendu hommage aux forces de l'ordre après un week-end marqué par les manifestations des Gilets jaunes et les violences :
La plupart des députés se sont levés, mais pas ceux de La France insoumise. "On les a applaudis, mais les policiers et gendarmes n'attendent pas une standing-ovation : ils veulent des moyens et du matériel", justifie la députée de Meurthe-et-Moselle. Souhaite-t-elle désormais que François de Rugy revienne sur ses paroles ? "Je n'attends rien de sa part."
Joint par LCP, le cabinet du ministre n'a pour l'instant pas répondu à notre sollicitation.